51 jours après Côte d’Ivoire

La CAN 2023 remportée par la Côte d’Ivoire continue de faire parler. Éliminé en quart de finale au terme d’un match complètement fou, le Mali a laissé passer une énième opportunité de mettre la main sur le trophée qui lui manque. Plusieurs semaines après la pilule amère contre les Ivoiriens, l’international défenseur, Mamadou Fofana, a lâché ses émotions.

Lors de la dernière Coupe d’Afrique des Nations, plusieurs pays étaient attendus au tournant. Si des pays comme le Maroc, le Sénégal ou encore l’Algérie étaient considérés comme de grands favoris pour le titre final, les choses ont rapidement pris une tournure exceptionnelle avec l’élimination rapide de ces derniers. Dès les huitièmes de finale, les choses commençaient à se dégager en ce qui concernait les véritables équipes capables d’aller au bout qui avaient le meilleur football. Parmi ces équipes pressenties pour faire le miracle, il y avait le Mali qui possédait une équipe compacte, joueuse et très forte.

Le quart de finale improbable du Mali

Avec comme sélectionneur, Eric Chelle qui est un ancien joueur de la sélection, les Aigles du Mali se qualifiaient pour les quarts de finale après avoir sorti le Burkina-Faso (2-1). Contre le pays organisateur, les Maliens étaient pressentis pour passer vu la situation douteuse de leur adversaire qui a eu toutes les peines pour se qualifier des phases de groupe. Le 03 février, il fallait confirmer la tendance au stade Olympique Alassane Ouattara d’Ebimpé. Comme pressenti, ce sont les Maliens qui vont démarrer la rencontre tambour battant avec un penalty obtenu à la 17e qui sera malheureusement manqué.

Large dominateur, le Mali va mettre en grande difficulté la Côte d’Ivoire qui va commettre des fautes graves jusqu’à l’exclusion d’Odilon Kossounou à la 43e. Devant au score à la 71e grâce à un chef-d’œuvre de Nene Dorgeles, les Aigles se dirigeaient vers les demi-finales au vu de tous. Mais contre toute attente, les choses vont s’effriter avec un changement tactique du sélectionneur qui voulait sécuriser ce but d’avance malgré la supériorité numérique. À la 90e, Simon Adingra va ramener la Côte d’Ivoire à hauteur avec l’égalisation avant le but héroïque d’Oumar Diakité à la 120+2e.

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La grosse déception d’Amadou Fofana

Tout comme le Sénégal, le Mali subissait ainsi un retournement de situation incroyable contre les Ivoiriens et quittait la compétition avec des échauffourées de fin de match. Une nouvelle fois encore, l’équipe malienne qui était l’une des plus belles de la CAN 2023 disait définitivement au revoir à un titre continental, dans une grande douleur. Plusieurs semaines après cette rencontre, Mamadou Fofana, défenseur d’Amiens qui participait à la CAN est revenu sur cette déroute.

Dans un entretien relayé par 11hdf, l’international malien (37 sélections depuis 2021) n’a pas caché sa honte. « C’est une déception. On a vu qu’on pouvait aller plus loin. Les jours qui ont suivi, ça a fait très mal. Les supporters qui nous suivent ont exprimé leur mécontentement. Je comprends. On n’a pas voulu que ce soit ainsi. On est les premiers à qui ça a fait très mal. On est des compétiteurs. Tomber, c’est rien, il faut se relever. Après la Côte d’Ivoire, j’ai eu envie de rentrer sous terre. J’ai eu honte. Il y a tout qui se passe. Je pense à nos supporters, à ma famille. Tout s’enchaîne. »

« C’est passé, ça doit être une leçon »

« Avec du recul, je vois qu’un compétiteur c’est ça, vraiment. Tu tombes au plus bas, mais il faut vite se relever vite. C’est passé, ça doit être une leçon, une motivation pour faire plus à l’avenir. Il faut switcher, continuer à travailler, aller de l’avant. Quand il sera l’heure de jouer la CAN (2025), on se fixera des objectifs, que ce soit nous ou quelqu’un d’autre. Il y a beaucoup d’espoir, mais il ne faut pas se fixer, dire on va faire ça, » a-t-il lâché.

C’est clair que le Mali a déçu. Mais avec le scénario réalisé par les Éléphants de la Côte d’Ivoire, il est difficile de ne pas dire que tout était prédestiné pour les Ivoiriens qui sont désormais attendus plus que tout.