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Attendue par la Marine nationale, la future corvette européenne vient de franchir une nouvelle étape clé

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Lancé en 2019 dans le cadre de la Coopération structurée permanente [CSP ou PESCO] sous la direction de l’Italie et avec la participation de la France, de l’Espagne et de la Grèce, le projet « European Patrol Corvette » [EPC], qui vise à développer une nouvelle classe de corvette polyvalente, a très vite été soutenu par l’Agence européenne de défense [AED], laquelle a contribué à établir les objectifs et les besoins communs aux pays impliqués.

Puis, en décembre dernier, ce projet a rejoint les 17 programmes alors gérés par l’Organisation conjointe de coopération en matière d’armement [OCCAr]. Pour rappel, celle-ci est notamment impliquée dans le développement de l’hélicoptère d’attaque Tigre, de l’avion de transport A400M et de la radio logicielle ESSOR.

S’agissant du volet industriel, un consortium regroupant notamment Naviris [*], Naval Group, Fincantieri et Navantia était appelé à tenir un rôle de premier plan dans ce projet. Ce qui a été confirmé le 24 octobre, avec la notification, par l’OCCAr, du contrat relatif à la conception initiale de cette future corvette européenne.

D’une durée de 24 mois et d’un montant de 87 millions d’euros, ce marché sera en grande partie financé par la Commission européenne qui, via le Fonds européen de défense [FEDef], y investira 60 millions d’euros. La somme restante sera acquittée par les pays impliqués, dont évidemment la France, l’Italie, l’Espagne et la Grèce… mais aussi la Norvège et le Danemark. À noter que le Portugal, l’Irlande et la Roumanie sont également intéressés par ce projet de corvette… mais ils n’ont que le statut d’observateur pour le moment.

« L’OCCAr gérera l’ensemble du projet, agissant en tant qu’autorité concédante, sur mandat de la Commission européenne, et en tant qu’autorité contractante, sur mandat des États membres susmentionnés », a précisé Fincantieri, via un communiqué.

Dans le détail, ce projet verra la participation de six entreprises grecques, à savoir ISD, Hydrus Engineering, Intracom Defense, Prisma Electronic, FEAC Engineering et Terra Spatium. L’industrie danoise sera représentée par SH Defence et Force Technology. Enfin, le norvégien Vestdavit complète la liste.

« En développant ensemble une nouvelle classe de corvettes disruptives, les quatre sociétés visent à assurer et à favoriser une souveraineté européenne basée sur les compétences européennes. Ce contrat souligne les capacités des nations, via l’OCCAr, à travailler ensemble efficacement et à mutualiser le savoir-faire de leurs principales industries navales, au service des marines européennes. Cela montre également à quel point le FEDef peut être important et efficace pour soutenir les États membres [de l’UE] dans le développement de capacités de défense ‘made in Europe » », a fait valoir Fincantieri.

Pour la Marine nationale, ce programme est capital dans la mesure où il doit lui permettre de remplacer ses six frégates de surveillance actuellement affectées outre-mer par des corvettes aux capacités militaires accrues.

La Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30 prévoit de mettre en service le premier navire avant 2030 [et les cinq autres d’ici 2035, ndlr], alors que l’ancien chef d’état-major de la Marine nationale [CEMM], l’amiral Pierre Vandier, avait évoqué la mise à l’eau d’un « prototype » en 2027. Ce qui signifie qu’il n’y a guère de temps à perdre pour développer cette nouvelle classe de corvette… Et cela suppose avant tout de mettre en place une organisation industrielle efficace.

Pour rappel, devant afficher un déplacement de 3000 tonnes pour 110 mètres de long, cette future corvette européenne doit être conçue selon une architecture « plug and play » ouverte. Elle se déclinera au moins en trois versions : une première optimisée pour la lutte anti-sous-marine, une seconde dédiée aux missions de longue durée avec une capacité de lutte anti-surface et une dernière plus axée sur la patrouille en haute mer.

[*] Naviris est une co-entreprise commune à Naval Group et à Fincantieri

Photo : Par Rama, CC BY-SA 3.0 fr


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