Cameroun : un journaliste d’Equinoxe Tv licencié pour avoir diffusé un documentaire sur Samuel Eto’o

Dans un rebondissement choquant à l’affaire Choun Nyat, le journaliste bien-aimé a été licencié de manière inattendue par le patron d’Équinoxe, Séverin Tchounkeu, après avoir diffusé un documentaire de 13 minutes sur Samuel Eto’o, alors candidat à la présidence de la Fecafoot. Ce licenciement brutal a été motivé par le désir de Choun Nyat de faire son travail de manière impartiale et honnête.

Selon les documents déposés par les avocats du journaliste au Tribunal de Grande Instance du Wouri, l’histoire a commencé avec la victoire de Samuel Eto’o à la présidence de la Fecafoot. Ce succès a apparemment déclenché une série de problèmes pour Choun Nyat. Il a été retiré de l’antenne, exclu de la rédaction et placé dans une « cellule » sordide au sein de l’entreprise, gérée par Monsieur Biamou Djeuya Théophile, Directeur d’Exploitation de la chaîne et frère cadet de Séverin Tchounkeu. Les conditions de cette « cellule » étaient insalubres, ce qui a eu un impact dévastateur sur la santé de Choun Nyat, provoquant des douleurs pulmonaires et oculaires aiguës.

Cette suspension d’antenne a eu des conséquences professionnelles graves pour Choun Nyat. Il a été privé de la couverture médiatique de la CAN 2021 au Cameroun ainsi que de la Coupe du Monde 2022 au Qatar, ce qui, semble-t-il, faisait partie d’une stratégie visant à le pousser à la démission. Malgré des tentatives de harcèlement psychologique, Choun Nyat n’a pas cédé. Il a même fait face à des menaces de mort voilées et a déposé une plainte contre Biamou Théophile pour ces agressions verbales répétées et la confiscation de son dossier médical.

Choun Nyat a passé 12 mois dans des conditions inhumaines aux côtés de ses collègues Michel Ngatchou et Brice Donald Kamgang. Pendant cette période, il a continué à percevoir son salaire, ce qui soulève des questions sur la véritable raison de son licenciement. Les patrons d’Équinoxe ont prétendu qu’il avait des absences répétées et avait adopté une attitude de méfiance envers la hiérarchie, mais aucune preuve de ces allégations n’a été présentée.

Dans ses conclusions, Choun Nyat a révélé qu’il avait été licencié sans le paiement de ses droits pour ses 16 années de service au sein de la Société Africaine de Sons et Images (Radio Équinoxe Télévision). Il a également souligné qu’il n’avait jamais reçu d’avertissements ou de sanctions disciplinaires au cours de toutes ces années, mettant en doute la légitimité de son licenciement.

Cette affaire met en lumière les abus de pouvoir et le harcèlement au sein d’Équinoxe, suscitant l’indignation et la préoccupation au sein de la communauté médiatique et parmi les défenseurs des droits de l’homme. L’affaire Choun Nyat souligne l’importance cruciale de protéger la liberté de la presse et les droits des journalistes dans un contexte où leur rôle est essentiel pour informer le public de manière impartiale et indépendante.