Crash d’avion : très mauvaise nouvelle pour Paul Biya dans le NOSO
Depuis plusieurs mois, des spéculations ont circulé autour de l’implication imminente du groupe Wagner au Cameroun, en lien avec la neutralisation des séparatistes dans la région anglophone du NOSO. Cette supposition prenait appui sur le rapprochement entre le président camerounais Paul Biya et le dirigeant russe Vladimir Poutine. Cependant, le paysage a changé radicalement avec le décès d’Evgueni Prigojine, une figure centrale du groupe Wagner. Cet événement a suscité des questions quant à l’avenir du groupe et de ses opérations en Afrique.
Selon les informations publiées dans un article de Jeune Afrique, l’année a été marquée par des rebondissements et des incertitudes entourant le groupe Wagner et son influence en Afrique. Evgueni Prigojine, fondateur du groupe, avait été associé à diverses entreprises et projets en Afrique, allant de la Centrafrique à la Libye en passant par le Mali.
Le groupe Wagner est connu non seulement pour ses activités de mercenaires, mais aussi pour son expertise en matière de propagande et d’influence médiatique. Cette capacité à manipuler l’opinion publique a été observée lors du récent coup d’État au Niger, où le groupe a été accusé de déstabiliser les opposants et de fomenter un sentiment anti-français en Afrique. La question qui se pose maintenant est de savoir si cette machine de propagande continuera de fonctionner sans Prigojine.
Il est envisageable que cette infrastructure de propagande puisse être morcelée ou cédée à d’autres acteurs, éventuellement à des oligarques russes étroitement liés au Kremlin. Wagner, ou une entité similaire sous un autre nom, pourrait persister, car la nécessité de l’influence médiatique et de la manipulation politique pourrait demeurer cruciale pour les intérêts russes en Afrique.
L’avenir des combattants de Wagner soulève également des questions. Après la rébellion de juin, le Kremlin semblait vouloir intégrer ces combattants dans les rangs du ministère russe de la Défense. Cependant, Prigojine s’y était opposé. Alors, que se passera-t-il maintenant ? Les mercenaires seront-ils démobilisés ? Seront-ils intégrés à une nouvelle structure dirigée par une autre personnalité ? Tout cela reste à déterminer.
La disparition de Prigojine a suscité des réactions parmi les membres de Wagner, appelant à venger leur chef. Néanmoins, compte tenu des besoins continus de la Russie en matière de forces supplétives à l’étranger, il est probable que Wagner ou une entreprise similaire persiste après Prigojine.
Il est encore trop tôt pour prédire avec certitude comment les événements se dérouleront, mais il est clair que le décès d’Evgueni Prigojine a créé un vide dans le paysage des opérations russes en Afrique. La Russie, qui considère son engagement en Afrique comme stratégique, est susceptible de prendre des mesures pour assurer la continuité de ses objectifs et de ses intérêts sur le continent.
La diplomatie russe, qui a établi des relations étroites avec des pays comme le Mali et la Centrafrique, devrait chercher à rassurer ses partenaires dans la région. Les ajustements sur le terrain pourraient être effectués, mais la continuité des intérêts russes en Afrique demeure une priorité. Les projets économiques et les intérêts financiers du groupe Wagner pourraient être cédés à de nouveaux acteurs, tout en maintenant l’influence russe dans la région.
En fin de compte, la disparition de Prigojine marque un tournant, mais la stratégie russe en Afrique devrait persister, et Wagner, ou ses successeurs, continueront probablement à jouer un rôle dans les ambitions russes sur le continent africain. L’avenir de Wagner, en tant qu’entité ou sous une nouvelle forme, reste encore à être écrit.