Huit anciens membres de l’Indian Navy condamnés à mort au Qatar pour une curieuse affaire d’espionnage
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Si l’Inde et le Qatar entretiennent des relations cordiales, c’est qu’ils ne peuvent pas faire autrement. En effet, la communauté indienne représente environ 25% de la population de l’émirat… qui assure 40% des approvisionnements en gaz naturel liquéfié [GNL] de New Delhi. Cependant, cette bonne entente pourrait ne pas durer…
Ainsi, le 27 octobre, huit anciens officiers de la marine indienne [Indian Navy] ont été condamnés à mort par un tribunal qatarien, après avoir été jugés coupables d’espionnage. Le souci est que les détails de cette affaire n’ont pas été rendus publics, pas plus que les attendus du verdict.
Le ministère indien des Affaires étrangères a réagi en se disant « profondément choqué » par ce jugement. « Nous attachons une grande importance à cette affaire et la suivons de près. Nous continuerons à fournir toute l’assistance consulaire et juridique. Nous examinerons également le verdict avec les autorités qatariennes », a-t-il fait savoir, via un communiqué.
Cette affaire a débuté quand les huit anciens marins de l’Indian Navy ont été arrêtés en août 2022, en même temps que leur employeur, Khalis al-Ajmi, un officier à la retraite de la Royal Oman Air Force. Libéré quelques semaines plus tard, celui-ci dirigeait alors le cabinet « Dahra Global Technologies & Consultancy Services W.L.L. », qui fournissait des formations et des conseils aux forces armées qatariennes.
Selon le Financial Times, les anciens marins indiens auraient été accusé d’espionnage au profit… d’Israël. Ce qui pourrait expliquer l’extrême sévérité du verdict rendu par le tribunal qatarien. D’autant plus qu’ils avaient un accès à des informations relatives à un programme confidentiel visant à doter la marine de l’émirat de mini-sous-marins, via l’Italie.
En effet, en février 2020, le constructeur naval Fincantieri fit savoir qu’il venait de signer un protocole d’accord avec Barzan Holdings, une société détenue à 100% par le ministère qatarien de la Défense. Et il était donc question d’établir un « partenariat stratégique » devant éventuellement conduire à une « future acquisition de nouveaux navires ». Et parmi ceux-ci, le texte citait les « sous-marins ».
Cependant, Fincantiera a par la suite démenti toute implication dans ce projet qatarien de sous-marins. En revanche, deux autres industriels italiens, spécialistes des mini-sous-marins, ont été cités, à savoir M23 SRL et GSE SRL. A priori, un contrat de 190 millions d’euros leur aurait été notifié pour la livraison de deux submersibles.
Reste à voir si la sentence prononcée à l’égard des huit anciens membres de l’Indian Navy sera exécutée ou non, sachant qu’ils peuvent encore faire appel.
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