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Une loi extrêmement restrictive en matière de droit à l’avortement est entrée en vigueur mercredi en Floride. Le président américain Joe Biden tient son adversaire républicain Donald Trump responsable de ce « cauchemar ».
L’ex-président américain se félicite régulièrement d’être à l’origine du spectaculaire revirement de jurisprudence de la Cour suprême en juin 2022.
L’institution, à laquelle il avait donné une composition très conservatrice, avait alors fait voler en éclats la protection au niveau fédéral du droit à l’avortement, renvoyant la responsabilité aux Etats.
« Aujourd’hui, une interdiction extrémiste de l’avortement entre en vigueur en Floride, interdisant l’avortement avant même que de nombreuses femmes ne sachent qu’elles sont enceintes », a déclaré M. Biden dans un communiqué.
La vice-présidente américaine, Kamala Harris, est en visite en Floride, un Etat dirigé par les républicains, pour prononcer un discours dans lequel elle critique M. Trump, alors que l’interdiction des avortements après six semaines de grossesse entrait en vigueur.
La semaine dernière Joe Biden, 81 ans, s’était rendu dans cet Etat du sud-est, l’un des plus peuplés du pays, qui a voté deux fois majoritairement pour Donald Trump.
Les démocrates tentent de faire de l’avortement l’un des enjeux clés de la présidentielle de 2024, estimant qu’il s’agit d’un moyen de gagner des voix contre Donald Trump.
« Surveillées et punies »
La Floride interdit depuis mercredi toute interruption volontaire de grossesse après six semaines, contre quinze semaines auparavant.
Avant mercredi, la Floride faisait figure de refuge pour les femmes du sud-est des Etats-Unis, une région où les interdictions ou restrictions se sont multipliées.
Kamala Harris, vice-présidente de 59 ans, première femme, et première personne afro-américaine et d’origine asiatique à ce poste, a multiplié ces derniers mois les déplacements et déclarations sur ce thème.
Dans son discours, prononcé à Jacksonville mercredi, elle doit qualifier les interdictions en vigueur Floride et dans 20 autres Etats d’ »interdictions d’avortement de Trump ».
« Cette interdiction s’applique à de nombreuses femmes avant même qu’elles ne sachent qu’elles sont enceintes, ce qui nous indique que les extrémistes qui ont rédigé cette interdiction ne savent même pas comment fonctionne le corps d’une femme. Ou bien ils s’en moquent », doit-elle dire, selon…
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