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INTERVIEW Jean (Koh-Lanta 2024) éliminé sur décision médicale : « Je suis tombé de très haut quand Denis m’a annoncé mon départ »

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C’est le cauchemar de tous les aventuriers. Après plus de trois semaines d’aventure, Jean a été contraint d’abandonner Koh-Lanta, lors de l’épisode diffusé sur TF1 ce mardi 7 mai 2024, après une blessure à la cheville qui l’empêche de poursuivre la compétition. Pour Voici.fr, le vaillant charpentier est revenu sur son parcours, lui qui était très bien parti pour décrocher le titre ultime et les 100 000 euros.

Voici.fr : Un an après la fin du tournage, avez-vous digéré ce départ brutal ?

Jean : Ça y est, de l’eau a coulé sous les ponts. Le plus dur, c’était les jours qui ont suivi. Mais dès que je suis rentré en France, j’ai remis la tête dans le guidon avec le boulot et je suis très vite passé à autre chose.

Vous vous êtes effondré lorsque Denis Brogniart vous a annoncé la décision du médecin. Aviez-vous envisagé un départ définitif après son passage sur le camp ?

J’étais beaucoup plus pessimiste lors de l’intervention du médecin au début de l’aventure avec mes yeux [Jean s’était retrouvé avec un bandeau sur les yeux à cause d’un coup de soleil, ndlr]. Là, pour ma cheville, je m’étais dit que je passerai au-dessus de la douleur, que j’allais perdre un peu d’amplitude de ma cheville mais que j’allais faire abstraction et continuer à me battre. J’avais fait le check-up avec le médecin avant l’épreuve d’immunité et il m’avait laissé partir sans rien me dire. Ça a été la douche froide quand Denis m’a annoncé mon départ. Je suis tombé de très haut.

Combien de temps votre cheville a-t-elle mis à guérir ?

J’ai eu trois semaines de repos sans forcer dessus, bloqué avec une attelle. Je n’aurais vraiment pas pu faire les épreuves dans cet état…

On vous a senti très faible lors de vos dernières heures sur le camp. Est-ce votre corps ou votre mental qui vous lâchait ?

C’était un tout, je commençais à flancher. Le manque de nutrition rend fébrile, on perd en lucidité. Je suis quelqu’un qui mange énormément, en Normandie on est bien lotis. J’ai besoin de beaucoup de calories dans la journée parce que je me dépense beaucoup. Là c’était un cercle vicieux : plus je me dépensais plus j’en perdais, moins je mangeais, plus je broyais du noir. C’était très difficile à gérer. Quand on n’a plus le physique, le mental doit prendre le dessus. Mais quand le mental commence à flancher…

On vous a même vu quitter une conversation où la nourriture était évoquée…

Je fuyais tout débat sur la nourriture (rires). C’était une torture d’esprit. Les autres, les paroles les nourrissaient. Moi, elles me torturaient.

Votre hyperactivité sur le camp vous a finalement été fatale…

C’est malheureusement le double tranchant. Me déplacer me permettait de trouver à manger mais le rapport dépense et gain énergétiques était négatif et, sur le long terme, ce n’est pas viable. Mais je ne pensais qu’à une chose, trouver à manger.

Pensez-vous que votre départ en a arrangé certains ?

En voyant les images, je me rends compte que mon prénom commençait un peu à rentrer dans les stratégies. Finalement, il y en a plus d’un qui devait se frotter un peu les mains (rires). Mais ils m’ont beaucoup soutenu et je les en remercie.

Jean de Koh-Lanta : « Avec le recul, je me dis que je n’ai pas été assez malin. Gagner m’a énormément exposé »

Vos proches savent-ils que vous avez dû abandonner sur blessure ?

C’est dur à vivre car les trois quarts de mes amis et ma famille sont persuadés que je vais gagner. Ça va être une mauvaise surprise pour eux.

Vous avez survolé toutes les épreuves d’immunité depuis la réunification. Quand on gagne autant, ne s’expose-t-on pas beaucoup trop ?

Ma stratégie, c’était de gagner les épreuves pour aller le plus loin possible. C’était l’image que j’avais de Koh-Lanta, le dépassement de soi, la compétitivité. Mais certains se battaient avec d’autres armes. Avec le recul, je me dis que je n’ai pas été assez malin, gagner m’a énormément exposé. Surtout que stratégiquement, je ne faisais rien sur le camp, je n’étais pas dans le débat.

Quelle épreuve vous a le plus marqué ?

Le parcours du combattant. C’est une épreuve mythique, on est seul face à soi-même. C’est un moment où on marque les esprits face aux autres concurrents qui étaient bien énervés, j’avais du haut niveau à côté. C’était très intense.

Vous avez d’ailleurs fondu en larmes lorsque vous avez remporté le parcours du combattant en pensant à votre fils. Comment a-t-il vécu votre aventure ?

Il est tout petit mais j’avais pu lui dire quelques mots à ce sujet, je lui avais expliqué que je partais loin. Je ne sais pas s’il en a vraiment conscience mais on a regardé quelques épisodes ensemble et c’est quelque chose d’extraordinaire pour lui de me voir gagner les épreuves. Je me mets à sa place, j’aurais aimé avoir ce regard sur mon père. C’est une grande fierté, une grande satisfaction. Maintenant, dans mon jardin, j’ai un parcours du combattant et c’est son jeu favori.

La réunification a été compliquée pour les rouges, notamment à cause de la trahison de Meïssa…

J’étais sous le choc, je n’en croyais pas mes oreilles. Meïssa était quelqu’un qui avait de grandes valeurs, on avait de longs débats ensemble à en parler. Son comportement est aux antipodes de ses paroles. Une fois que j’ai compris, je l’ai vu d’un tout autre regard.

Vous aviez des affinités avec Sébastien de par vos métiers respectifs. Vous êtes-vous empêché de développer vos liens à cause de vos couleurs d’origine respectives ?

Totalement. Dès la réunification, on est entrés en échange, on avait des atomes crochus et pleins de choses à se raconter. Le soir-même, on a perdu un rouge et je me suis dit que c’était ma faute. Je m’en suis voulu, je me suis dit que j’avais trop parlé avec les jaunes. Après ça, j’ai coupé les ponts avec les jaunes car je pensais que chaque information que je leur donnerai serait des éléments qu’ils utiliseraient pour nous sortir. Bêtement, je n’ai pas été plus dans l’échange avec eux, je le regrette.

Quels aventuriers auriez-vous aimer affronter jusqu’au bout, sur les poteaux ?

C’est une très bonne question. Je dirais Sébastien, Aurélien et même Maxime. Léa était extraordinaire, Mégane aussi.

Etait-ce votre première inscription à Koh-Lanta ?

Pas du tout ! Je regarde depuis que je suis petit, c’était un rêve d’enfant. Je me suis inscrit tous les ans depuis mes 18 ans, ça a été un long périple pour moi.

Combien de kilos avez-vous perdu ?

Je n’avais pas de balance mais je dirais 10 kilos. J’en ai repris 15 derrière. Le cerveau dit : ‘il faut manger‘ et le cerveau dit : ‘non, il n’y a plus de place‘. Heureusement, on est vraiment bien encadré et suivi par la production, on a aussi des médecins et des psychologues. Et ma copine m’a bien remis dans le droit chemin !

Mégane nous a confié que son meilleur souvenir d’aventure était les destins liés avec vous. Quel est le vôtre ?

Chaque moment a été intense et extraordinaire mais le parcours du combattant m’a marqué. Vivre sur une île paradisiaque, livré à moi-même, c’était également quelque chose d’extraordinaire que je ne revivrais peut-être jamais.

Quel aventurier voulez-vous voir gagner ?

A ce stade du jeu, je dirais David. Il a vraiment su se dépasser, aller au-delà de ses limites, il m’a impressionné, même sur la nourriture, il était plus fort que moi. Il est très méritant. De son canapé, on est loin de se rendre compte de la difficulté de Koh-Lanta. C’est physiquement et psychologiquement très éreintant. Ça retourne.

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