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La France accuse l’Azerbaïdjan d’encourager les émeutes en Nouvelle-Calédonie

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Le 15 mai, après quarante-huit heures d’émeutes ayant coïncidé avec l’examen, par l’Assemblée nationale, d’un projet de loi de révision constitutionnelle visant à élargir le corps électoral néo-calédonien, le Premier ministre, Gabriel Attal a annoncé l’interdiction du réseau social chinois Tik Tok en Nouvelle-Calédonie ainsi que le déploiement de militaires pour « sécuriser » les ports et les aéroports de l’archipel. Ces mesures ont été prises alors que l’état d’urgence venait d’être décrété par le président Macron, à l’issue d’un Conseil de défense et de sécurité.

« La situation en Nouvelle-Calédonie est grave. […] Depuis quelques jours, un déchaînement de violence inouïe fait rage, avec des pillages des incendies, des violences physiques d’une ampleur rare – et trois morts parmi les habitants auxquels s’ajoute le décès d’un gendarme », a rappelé M. Attal. « Ce n’est pas acceptable, ce n’est pas admissible, rien ne pourra jamais le justifier » et la « priorité absolue » reste le « retour à l’ordre », qui est la « condition pour tout dialogue », a-t-il martelé.

Dans le même temps, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, a fait savoir que cinq responsables « radicaux et violents » allaient être assignés à résidence. « Sur mon instruction, des perquisitions administratives seront menées par les forces de l’ordre immédiatement », a-t-il dit.

Les responsables en question seraient membre de la « Cellule de coordination des actions de terrain » [CCAT], créée à la fin de l’année dernière et dirigée par Christian Tein, le commissaire général de l’Union calédonienne [UC], qui est le principal parti indépendantiste néo-calédonien.

Le CCAT réunit les franges les plus radicales du Front de libération Kanak socialiste [FLNKS], dont l’Union syndicale des travailleurs Kanak et exploités [USTKE], la Confédération nationale des travailleurs du Pacifique [CNTP] ou encore le Mouvement des Océaniens indépendantistes [MOI]. Or, il se trouve que, en mars dernier, un drapeau de l’Azerbaïdjan a été remarqué lors d’une manifestation organisée par cette structure, laquelle a vu le jour quelques mois après la création du « Groupe d’initiative de Bakou », qui s’est donné pour mission de « soutenir le combat contre le colonialisme et le néo-colonialisme ». En réalité, il ne s’intéresse qu’aux territoires ultra-marins de la France…

À l’antenne de France 2, ce 16 mai, M. Darmanin a répété les propos qu’il avait tenus au sujet des ingérences étrangères en Nouvelle-Calédonie lors d’une audition à l’Assemblée nationale, le 30 avril, soit quelques jours après la signature d’un mémorandum de coopération entre le Congrès de la Nouvelle-Calédonie [à la main des indépendantistes] et Bakou.

« L’Azerbaïdjan, ce n’est pas un fantasme, c’est une réalité », a dit le ministre de l’Intérieur, en déplorant le fait qu’une « partie des indépendantistes aient fait un ‘deal » » avec Bakou. « C’est incontestable et cela donne une idée de ce qu’est parfois la démocratie, si on écoutait certains ‘leaders’ », a-t-il ajouté. « Mais, aujourd’hui, même s’il y a des tentatives d’ingérences, aucun pays n’accède à la violence en Nouvelle-Calédonie » et « la France est souveraine chez elle et c’est tant mieux », a-t-il continué.

Pour rappel, les relations entre la France et l’Azerbaïdjan se sont dégradées après que Paris a fait part de son intention d’accroître son soutien militaire à l’Arménie.

Par ailleurs, M. Darmanin s’en est vivement pris à la CCAT, « qui est désormais loin du FLNKS, est un groupe mafieux qui veut manifestement instaurer la violence, comme ils l’ont fait dans l’usine [de nickel] du sud l’année dernière ». Et d’insister : « C’est un groupuscule qui se dit indépendantiste et qui commet des pillages et de la violence. Il ne faut pas les confondre avec des militants politiques ».

Quoi qu’il en soit, l’Azerbaïdjan a affirmé que les déclarations de M. Darmanin à son endroit étaient « infondées ».

« Nous rejetons totalement les accusations infondées du ministre français. Nous démentons tout lien entre les leaders de la lutte pour la liberté calédonienne et l’Azerbaïdjan », a en effet réagi la diplomatie azerbaïdjanaise, en fustigeant des « déclarations insultantes » et une « campagne de calomnie » lancée par Paris.

Photo : Illustration / Gendarmerie nationale



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