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L’Australie décide accélérer le retrait de ses hélicoptères NH-90

 

En juillet, suite à un accident survenu lors de l’exercice Talisman Sabre et ayant coûté la vie à quatre militaires, le ministère australien de la Défense avait décidé une « pause opérationnelle » pour l’ensemble de sa flotte d’hélicoptères MRH-90 Taipan [désignation locale du NH-90 « Caïman »].

Finalement, cette mesure, prise « par précaution » et qui devait être temporaire, sera définitive. « Les hélicoptères MRH-90 Taipan […] ne reprendront pas leurs opérations aériennes avant leur date de retrait prévue en décembre 2024 », a en effet annoncé le ministère australien de la Défense, via un communiqué diffusé ce 29 septembre.

Pour rappel, dans les années 2000 l’Australie avait acquis 47 MRH-90 auprès du consortium européen NHIndustries, formé par Airbus Helicopters, Leonardo et Fokker. Seulement, ces appareils firent l’objet de nombreuses critiques après leur mis en service, leurs coûts d’exploitations étant jugés trop élevés au regard de leur [faible] disponibilité. Aussi, en janvier dernier, et alors que la Royal Australian Navy avait décidé de se séparer des six exemplaires qui lui avaient été affectés, Canberra annonça son intention de commander des UH-60 Black Hawk américains pour les remplacer.

Cependant, le ministre australien de la Défense, Richard Marles, a préciser que le retrait anticipé des MRH-90 Taipan ne préjugeait pas des résultats des enquêtes lancées à la suite de l’accident ayant endeuillé l’Australian Army en juillet, celles-ci étant d’ailleurs toujours en cours.

« Le gouvernement se concentre sur la mise en service de la nouvelle flotte de Black Hawk UH-60M », a ensuite fait valoir M. Marles, rappelant que les trois premiers exemplaires [sur les 40 commandés, pour 1,8 milliard de dollars] ont déjà été livrés. « Nous nous efforçons de voir comment les mettre en service le plus rapidement possible », a-t-il dit, expliquant que des options étaient étudiées pour « accélérer la livraison » des nouveaux hélicoptères ainsi que la formation du personnel navigant.

Outre l’Australie, la Norvège a pris une décision similaire avec ses NH-90. Et pour les mêmes raisons.

« Quel que soit le nombre d’heures de travail de nos techniciens, ou le nombre de pièces que nous commandons, il ne sera jamais possible de rendre les NH90 compatibles avec les exigences de nos forces armées », avait justifié le ministère norvégien de la Défense, en juin 2022, après avoir annoncé le retrait immédiat de ses 14 appareils pour les rendre à NHIndustries et fait part de son intention d’exiger d’être remboursé. Depuis, Oslo envisage d’acquérir des MH-60 Sea Hawk pour les remplacer.

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