InternationalSociété

Le futur drone MALE européen pourrait obtenir une nouvelle subvention européenne de 100 millions d’euros

[ad_1]

Confié par la France, l’Allemagne, l’Italie et l’Espagne à Airbus Defence & Space, avec Dassault Aviation et Leonardo comme principaux sous-traitants, le programme de drone MALE [Moyenne Altitude Longue Endurance] européen, appelé « EuroDrone » [ou EuroMale] obtint une subvention de 100 millions d’euros de la part de l’Union européenne, via son Fonds européen de défense [FED], en 2019.

À l’époque, ce programme, coordonné par l’Organisation Conjointe de Coopération en matière d’Armement [OCCAr], en était au stade de la revue de conception préliminaire. Seulement, il faisait également l’objet de discussions « compliquées » entre les industriels et les quatre États clients, notamment au sujet de son coût.

« Nous considérons que nous ne pouvons pas accepter qu’un drone soit plus cher que ce que nous pourrions trouver sur le marché et soit moins opérationnel car ne disposant pas de l’ensemble des capacités dont nous souhaitons disposer », avait en effet lâché Florence Parly, alors ministre des Armées, lors de l’édition 2019 du salon de l’aéronautique et de l’espace du Bourget.

Finalement, ces difficultés furent aplanies et l’OCCAr put notifier à Airbus Defence & Space le contrat relatif au développement et à la production de l’Eurodrone en février 2022.

Pour rappel, par rapport aux drones MALE déjà disponibles sur le marché, l’EuroDrone sera imposant, avec une masse d’environ 10 tonnes pour une envergure de 26 mètres, une longueur de 16 mètres et une hauteur de 6 mètres. Aussi aura-t-il besoin de deux turbopropulseurs « Catalyst », fournis par Avio Aero, la filiale italienne de l’américain General Electric [GE].

Ce choix ayant donné matière à polémique, la Commission européenne avait rappelé qu’Avio Aero était tenue, « dans le cadre de l’application du droit de l’Union, de fournir tous les éléments de preuve garantissant que la souveraineté européenne sera préservée ». Faute de quoi, la subvention de 100 millions d’euros risquait d’être retirée.

Par ailleurs, le programme EuroDrone donne lieu à des bisbilles entre Airbus Defence & Space et Dassault Aviation. Du moins, c’est ce qu’avait affirmé un récent rapport du ministère allemand de la Défense.

En effet, constatant le retard pris pour l’examen de conception préliminaire [PDR – Preliminary Design Review] et la revue critique de conception [CDR – Critical Design Review], le document avait souligné des « problèmes persistants de coordination entre le maître d’œuvre allemand Airbus D&S et le sous-traitant français Dassault Aviation ». Ce que l’industriel français a démenti.

« Aujourd’hui, on attend beaucoup de la part d’Airbus, maître d’oeuvre, de nous donner ces spécifications que nous n’avons pas toujours à l’heure. Donc ce qui a pu être écrit en Allemagne, n’est pas la vérité », a répondu Éric Trappier, le PDG de Dassault Aviation.

Quoi qu’il en soit, l’EuroDrone pourrait bénéficier d’un nouveau coup de pouce financier de la part de l’UE. En effet, le 15 mars, la Commission européenne a publié un « appel à propositions » dans le cadre du « programme de travail » du FED pour 2024. Et parmi les trente projets évoqués, il est question d’accorder une subvention de 100 millions d’euros pour un drone MALE européen.

« Aujourd’hui, la plupart des capacités ISR [renseignement, surveillance, reconnaissance] des États membres s’appuient sur des fabricants non européens. Toutefois, en raison du caractère sensible des opérations militaires et de la restrictions sur le transfert de technologie qui empêchent les États membres et les pays associés au FED de bénéficier pleinement d’une telle plateforme, le développement d’un drone MALE entièrement européen est
essentielle pour réduire la dépendance », fait valoir le document.

Alors que le français Turgis & Gaillard développe, sur fonds propres, le drone MALE Aarok, cette subvention concerne bel et bien l’EuroDrone.

L’UE « n’envisage pas de soutenir le développement d’un autre drone européen MALE. L’appel à propositions du programme de travail annuel du FED 2024 vise à développer des capacités supplémentaires pour l’Eurodrone actuel, qui devrait voler avant la fin de cette décennie », a en effet affirmé un porte-parole de la Commission européenne auprès de Defense News.

Pour le moment, selon la Loi de programmation militaire [LPM] 2024-30, la France a l’ambition d’acquérir « au moins » six systèmes d’EuroDrone [chacun d’entre eux étant composé de deux stations au sol et de trois vecteurs aériens pouvant être armés de missiles Akeron LP, ndlr] à l’horizon 2035.



[ad_2]

Source link

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *