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Le remplacement des 19 CAESAr cédés à l’Ukraine par le Danemark prendra beaucoup plus de temps que prévu

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L’armée royale danoise n’aura pas eu le temps d’éprouver les dix-neuf CAESAr 8×8 [Camions équipés d’un système d’artillerie] qu’elle avait commandés auprès de Nexter [ou KNDS France] en deux temps, en 2017 et en 2019. En effet, en janvier 2023, en accord avec Paris, Copenhague décida de les céder à Kiev avant leur mise en service.

L’industriel français pouvait s’attendre à une nouvelle commande pour remplacer ces 19 CAESAr 8×8 donnés à l’armée ukrainienne. Et cela d’autant plus que les artilleurs danois avaient été formés à leur utilisation… Aussi, grande fut sa surprise quand Copenhague annonça son intention de s’adresser au concurrent israélien Elbit Systems pour se procurer des obusiers automoteurs ATMOS pour 119 millions de dollars.

Évidemment, Nexter contesta cette décision, en faisant valoir que le CAESAr avait déjà fait ses preuves au combat, que les soldats danois étaient en mesure de le déployer rapidement et qu’il était compatible avec les systèmes informatiques de la défense danoise. « Pour ces trois raisons, il serait inapproprié pour le ministère d’acheter à la place un système israélien qui ne répond à aucun des critères », avait-il plaidé.

Mais le ministère danois de la Défense campa sur sa position en développant deux arguments, à savoir que les Atmos 2000 allaient lui être livrés rapidement, c’est à dire dans le « courant de cette année [2023], voire au début de la prochaine » et que leur commande serait liée à celle de lance-roquettes multiples PULS, également produits par Elbits Systems. Les contrats afférents furent ensuite rapidement signés, pour un montant total de 252 millions de dollars.

Seulement, ces achats prêtèrent le flanc à la critique, certains députés danois, dont l’accord était nécessaire, ayant estimé que le gouvernement leur avait forcé la main en leur présentant des informations « erronées ». D’ailleurs, le ministère de la Défense par intérim, Jacob Ellemann-Jensen, avait présenté ses excuses… Et le secrétaire d’État permanent du ministère fut renvoyé.

Pour autant, cette affaire n’en est pas restée là depuis. Via un communiqué publié le 3 avril, le ministre danois de la Défense, Troels Lund Poulsen, a fait savoir que les obusiers ATMOS 2000 ne seront finalement pas opérationnels avant 2026, faute de pouvoir « fonctionner de manière intégrée avec le reste » des unités de l’armée royale danoise. Cela vaut également pour les systèmes PULS.

« Le commandement de la Défense et l’Agence du matériel et des achats du ministère de la Défense ont déclaré que le délai de préparation des véhicules après leur livraison au Danemark avait été prolongé de 6 à 18 mois », est-il précisé dans le communiqué.

En clair, les travaux qui avaient été effectués pour la mise en service des CAESAr 8×8, notamment pour s’assurer de la compatibilité des systèmes de communication et de ciblage, doivent être repris à partir de zéro pour les ATMOS 2000.

Quant aux systèmes PULS, leur mise en oeuvre devrait être beaucoup plus onéreuse que prévu, la décision de les acquérir n’ayant pas pris en compte les dépenses liées au personnel, aux munitions et aux infrastructures nécessaires. Le montant de la facture pourrait être supérieur d’un milliard de couronnes danoises [soit 134 millions d’euros] par rapport aux estimations initiales.

« Il est profondément regrettable que les élus n’aient pas pu prendre la décision d’acheter le système PULS en toute connaissance de cause. Nous risquons désormais de nous retrouver avec une facture supplémentaire importante, qui devra être couverte par les fonds du règlement de défense », a déploré Troels Lund Poulsen.

Les circonstances dans lesquelles l’achat des ATMOS 2000 a été décidé fait déjà l’objet d’une enquête. Celle-ci devrait être élargie aux systèmes PULS « afin d’y inclure le coût et les retards » liés à ces derniers.



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