Les forces aériennes stratégiques ont effectué un premier tir d’évaluation du missile ASMPA Rénové
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Le 21 mai, le ministère russe de la Défense a annoncé le début d’exercices basés sur l’utilisation d’armes nucléaires tactiques, « en réponse aux déclarations provocatrices de certains responsables occidentaux », à commencer par celles du président français, Emmanuel Macron, qui a évoqué, à plusieurs reprises, l’éventualité d’envoyer des forces terrestres en Ukraine.
Cependant, ce 22 mai, les Forces aériennes stratégiques [FAS], qui relèvent de l’armée de l’Air & de l’Espace [AAE], ont également effectué un exercice à vocation nucléaire, dans le cadre de l’opération « Durandal », laquelle avait été suggérée dans un NOTAM [message aux navigants] publié un mois plus tôt par le Service de l’information aéronautique [SIA] de la Direction générale de l’aviation civile [DGAC].
En effet, selon ce document [.pdf], il était question d’une « opération nationale » qui, appelée Durandal, prévoyait des « vols de basse, moyenne et haute altitude ainsi que des opérations de ravitaillement, d’interception et de tir de missile [notez le singulier, ndlr] en Atlantique. Et de préciser qu’il y aurait « trois occurrences d’activation sur trois journées différentes, à chaque fois pour l’ensemble des zones », dont cinq zones réglementées temporaires [ZRT]. Ce NOTAM était valable pour une période allant du 13 mai au 14 juin.
En temps normal, les simulations de raid nucléaire par les FAS sont appelées « Poker ». Pourquoi a-t-elle été baptisée du nom de l’épée de Roland de Roncevaux ? Toujours est-il que cette opération a donné lieu à un premier tir d’évaluation du missile de croisière à capacité nucléaire ASMPA « Rénové » [ASMPA-R]. C’est en effet ce qu’a annoncé le ministère des Armées, seulement quelques heures après qu’elle a eu lieu.
« Cette opération représentative d’un raid stratégique a été réalisée au-dessus du territoire national. Le raid, composé d’avions ravitailleurs A330 Phénix et de Rafale B des Forces aériennes stratégiques, a fait face à une menace d’opposition par des moyens air-air et sol-air de l’armée de l’Air et de l’Espace », a-t-il expliqué. Et de préciser que le tir de cet ASMPA « Rénové », sans charge militaire, ainsi que son vol libre avaient été « suivis par les moyens de la Direction générale de l’armement [DGA] « Essais de missile » depuis les sites de Biscarosse, Hourtin et Quimper.
« Un Rafale des Forces aériennes stratégiques vient de réaliser avec succès le premier tir d’essai en vol d’un missile nucléaire supersonique ASMPA ‘Rénové’, sans charge embarquée. Cette opération, prévue de longue date, concrétise l’ambition prévue en Loi de programmation militaire pour notre dissuasion nucléaire, dont elle démontre l’excellence et la crédibilité opérationnelle », a commenté Sébastien Lecornu, le ministre des Armées. « Félicitations à l’ensemble des forces, équipes du ministère et partenaires industriels engagés sur l’opération », a-t-il ajouté.
Le programme de rénovation à mi-vie du missile de croisière ASMP-A [Air-Sol Moyenne Portée – Amélioré] a été lancé en 2016, afin de traiter ses obsolescences et, surtout, maintenir ses performances en termes de précision et de capacité de pénétration jusqu’à son remplacement par l’ASN4G [Air-Sol Nucléaire de 4e Génération] à l’horizon 2035.
D’une longueur d’environ cinq mètres pour une masse de 800 kg, l’ASMPA-R vole à une vitesse d’au moins Mach 2, grâce à son statoréacteur. Muni d’une tête nucléaire de 300 kt, sa portée est de plus ou moins 500 km. Sa particularité est qu’il peut suivre plusieurs trajectoires [basse altitude, très basse altitude ou haute altitude].
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