Mode avion : Voici le rôle trouble de Paul Biya dans l’affaire Orange Cameroun
Le service de téléphonie mobile Orange a suffisamment augmenté le coût de ses prestations sur le territoire. Lorsqu’on fait une comparaison avec les tarifs dans d’autres pays en Afrique, c’est le jour et la nuit. Les prix d’Orange sont excessivement élevés, ce qui a poussé les célébrités à lancer le mouvement « Mode avion » destiné à boycotter Orange Cameroun.
L’activiste Claude Wilfried Ekanga se désole que le président de la République Paul Biya ne fasse pas assez pour contraindre ces sociétés à respecter le pouvoir d’achat des citoyens. Il allume proprement le locataire d’Etoudi dans le message ci-dessous.
« Une histoire d’agrumes. Le pamplemousse. Voici le facteur x, la clé de tout, la source alpha et oméga de tous vos problèmes. Pendant que vous étiez en train de réfléchir à comment exprimer votre colère face au gangstérisme tarifaire d’Orange, Paul Biya Mvondo de son côté était en tenue rose mauve (la couleur du pamplemousse), pour célébrer son 29ème anniversaire de mariage avec la meilleure amie de Ferdinand Ngoh Ngoh.
En conclusion, comme depuis 41 ans, il avait mieux à faire que de s’occuper de vos petites vies insignifiantes. De toute façon, est-ce que c’est son rôle de prendre soin de vous ? Vous n’avez toujours pas compris que « présidence » rime avec « jouissance » ?
Le meilleur élève de… Maintenant, ouvrez bien vos oreilles : l’une des principales raisons pour lesquelles des entreprises comme Orange vous arnaquent en crevettonie, c’est le fait que votre gouvernement n’a jamais été de votre côté.
Le gang de Yaoundé a en effet toujours pris parti pour les étrangers, contre sa propre population. Aux États-Unis, Donald Trump (qu’on traitait pourtant de fou) a mis au placard le réseau chinois TikTok pour qu’il ne vienne pas concurrencer Facebook, Instagram, Twitter et consorts. En économie, ça s’appelle le protectionnisme.
Mais au Cameroun, Paul Biya (qu’on traite pourtant de grand sage) a toujours fait la part belle aux étrangers. Souvenez-vous de ce qu’il avait dit aux Italiens en 2017 au forum économique de Rome : « Vous pouvez venir chez nous et rapatrier ensuite tous vos gains dans votre pays ». Est-ce que vous avez l’impression que cet individu connait la notion de « préférence nationale » ?
Souvenez-vous que c’est lui qui est allé signer tout seul – et contre l’avis des 05 autres pays de la sous-région Afrique centrale – les APE (Accords de partenariat économique) en 2016 avec l’Union européenne, ce qui permet progressivement aux entreprises étrangères de vendre leurs produits sur le territoire crevettonien sans taxes douanières (et donc de tuer la concurrence locale).
Souvenez-vous qu’il a laissé la compagnie fruitière franco-américaine PHP exploiter les pauvres paysans de Njombé-Pendja pendant près de trente (30) ans sans payer l’impôt, et que les salaires étaient parfois de 30 000 francs CFA par mois, après des journées entières de travail, pendant que les 150 000 tonnes de banane de Pendja inondent les supermarchés parisiens, et enrichissaient la PHP.
Souvenez-vous que, dans le procès qui a opposé l’entrepreneur Pius Bissek à l’entreprise suisse Nestlé à partir de 1995, Paul Biya a choisi le camp suisse, après avoir fait semblant de soutenir son compatriote, qui a fini par fermer boutique faute de capital, et après une indemnisation quatre fois inférieure à ce qui lui aurait permis de relancer la filière locale.
Nestlé avait monté une mafia mensongère sur le contenu de ses produits, en faisant croire que son lait était à base de graisse animale alors qu’il s’agissait de graisse végétale. Le groupe pouvait alors baisser artificiellement les prix et tuer le business de Pius Bissek. Chose qu’il a réussie avec succès, après notamment quelques passages des ambassadeurs suisses – les vrais compatriotes de Biya – au palais d’Etoudi.
Ne soyez donc pas surpris si aujourd’hui, plutôt que de songer à booster la filière électronique domestique, plutôt que de lancer de véritables programmes techniques pour rendre performante l’offre locale (Camtel, Nextel, etc.) l’homme-pamplemousse prend une nouvelle fois le côté de l’orange ; ce sont des fruits de la même famille ».