Netanyahu propose son premier plan « d’après-guerre »
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Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu a proposé son premier plan pour « l’après-guerre » avec le Hamas prévoyant notamment le maintien du « contrôle sécuritaire » d’Israël en Cisjordanie occupée et à Gaza, une éventualité aussitôt rejetée par l’Autorité palestinienne.
Le document en plusieurs points, que Benjamin Netanyahu a soumis jeudi soir au cabinet de sécurité du gouvernement et que l’AFP a pu consulter vendredi, rappelle en préambule les objectifs de l’armée à Gaza: démantèlement du Hamas et du Jihad islamique et libération de tous les otages encore retenus.
L’armée israélienne « exercera un contrôle sécuritaire sur toute la zone à l’ouest de la Jordanie, y compris la bande de Gaza » et ce « pour empêcher le renforcement sur place des éléments terroristes » et endiguer « les menaces contre Israël », souligne le document. Israël conservera « sa liberté d’action opérationnelle dans toute la bande de Gaza, sans limite de temps », poursuit le document.
A la frontière stratégique entre l’Egypte et le sud de la bande de Gaza, où le Hamas avait creusé depuis plus d’une décennie des tunnels pour la contrebande d’armes, Israël « maintiendra un bouclage » en « coopération avec l’Egypte et avec l’aide des Etats-Unis » afin d’éviter un ré-armement des factions palestiniennes sur place, précise le document.
Parmi les autres dispositions, la « démilitarisation complète de Gaza (…) au-delà de ce qui est nécessaire pour les besoins du maintien de l’ordre », ainsi que « la déradicalisation dans toutes les institutions religieuses, éducatives et sociales de Gaza ».
« Perpétuer l’occupation »
A l’instar du projet présenté début janvier par son ministre de la Défense Yoav Gallant, le plan Netanyahu prévoit que l’administration de la bande de Gaza soit confiée à des « fonctionnaires locaux ayant une expérience administrative » et qui ne sont « pas liés à des pays ou à des entités qui soutiennent le terrorisme ».
Le projet ne mentionne pas l’Autorité palestinienne de Mahmoud Abbas, rival des islamistes du Hamas et qui siège en Cisjordanie occupée, sans toutefois explicitement exclure sa participation à la gestion de Gaza. Surtout, le plan ne prévoit pas la création d’un Etat de Palestine indépendant, une perspective à nouveau prônée par Washington, Londres et Paris.
« Les plans proposés par Benjamin Netanyahu visent à perpétuer l’occupation israélienne des territoires palestiniens et à empêcher la création d’un État palestinien », a réagi vendredi Nabil Abou Rudeinah, porte-parole de Mahmoud Abbas. Seul un plan reconnaissant Gaza comme une partie intégrante d’ »un Etat palestinien indépendant avec Jérusalem pour capitale sera acceptable. Tout projet contraire est voué à l’échec. Israël ne réussira pas à modifier la réalité géographique et démographique de la bande de Gaza », a-t-il indiqué dans un communiqué.
L’annonce de ce plan intervient alors que les pourparlers s’intensifient pour une trêve de plusieurs semaines dans les affrontements à Gaza et la libération des quelque 130 otages toujours entre les mains du Hamas. Une délégation israélienne menée par le chef du Mossad, les services de renseignement extérieurs, est d’ailleurs arrivée vendredi à Paris, théâtre récent de pourparlers à ce propos, afin de favoriser un accord.
L’Unrwa dans la mire
En outre, le plan Netanyahu prévoit le démantèlement de l’agence des Nations unies pour le soutien des réfugiés palestiniens (Unrwa), dont plusieurs employés ont été accusés par Israël d’avoir participé à l’attaque du Hamas du 7 octobre sur le sol israélien, qui a entraîné la mort d’environ 1 160 personnes, pour la plupart des civils. L’offensive israélienne menée en représailles a tué jusqu’ici plus de 29 500 personnes, en majorité des civils, à Gaza.
L’ONU a licencié les employés accusés par Israël et entamé une enquête interne sur l’Unrwa. Plusieurs pays ont suspendu leur financement à l’agence.
Le chef de l’Unrwa, Philippe Lazzarini avait souligné jeudi que l’agence, principale source d’aide au civils à Gaza, a atteint un « point de rupture » avec les appels répétés d’Israël à son démantèlement et le gel des financements de donateurs face à des besoins humanitaires.
« Je crains que nous soyons au bord d’une catastrophe monumentale avec des graves implications pour la paix, la sécurité et les droits humains dans la région », a-t-il ajouté.
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