Selon la Pologne, l’Otan envisagerait d’abattre les missiles russes près des frontières de ses États membres
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Le 24 mars, pour la seconde fois en moins de trois mois, la Pologne a fait état d’une violation de son espace aérien par un missile de croisière russe, à la hauteur de la ville d’Oserdów, située à seulement quelques kilomètres de la frontière avec l’Ukraine.
Selon le commandement opérationnel des forces armées polonaises, le missile en question, dans le type n’a pas été précisé, a survolé la Pologne pendant 39 secondes, à une altitude de 800 mètres et à la vitesse d’environ 800 km/h.
« Tous les systèmes de défense aérienne, tous les systèmes des forces aériennes ont été activés en Pologne », a ensuite fait savoir Wladyslaw Kosiniak-Kamysz, le ministre polonais de la Défense. « S’il y avait eu une indication quelconque que l’objet se dirigeait vers une cible située sur le territoire polonais, il est évident qu’il aurait été abattu », a-t-il ajouté.
Comme il est d’usage en pareil cas, l’ambassadeur de Russie en Pologne, Sergueï Andreïev, a été convoqué par le ministère polonais des Affaires étrangères afin de livrer des explications sur cet incident. Seulement, il n’a visiblement pas jugé utile d’y répondre.
Le diplomate russe « ne s’est pas présenté aujourd’hui au siège du ministère des Affaires étrangères pour s’expliquer sur l’incident du missile de croisière qui a violé l’espace aérien polonais le 24 mars », a en effet indiqué un porte-parole de la diplomatie polonaise. « Nous nous demandons si l’ambassadeur suit [ainsi] les instructions de sa hiérarchie et s’il est en mesure de représenter correctement les intérêts de la Fédération de Russie à Varsovie », a-t-il ajouté, assurant qu’une note diplomatique exigeant des explications serait transmise à Moscou par une « autre voie ».
De son côté, M. Andreïev a expliqué à l’agence de presse gouvernementale russe Ria Novosti qu’il n’avait « pas reçu de réponse claire » à sa question de savoir si les autorités polonaises avaient l’intention de produire les « preuves » de leurs affirmations au sujet de ce missile. « J’ai estimé qu’il était absurde de discuter de ce sujet sans que des preuves soient fournies et j’ai refusé de me rendre au ministère polonais des Affaires étrangères », a-t-il fait valoir.
Cela étant, depuis le début de la guerre en Ukraine, au moins trois missiles russes ont violé l’espace aérien polonais. Outre les deux derniers incident, les débris d’un engin de type Kh55 avaient été retrouvés par hasard dans une forêt de la région de Bydgoszcz, où il était tombé en… décembre 2022. Cette affaire poussa les deux plus hauts responsables militaires polonais à la démission.
Quoi qu’il en soit, la violation du 24 mars interroge… A-t-elle été involontaire ? Ou bien avait-elle pour objet de tester, voire de défier, la défense aérienne polonaise et, par extension, celle de l’Otan ? Étant donné qu’il est possible de programmer la trajectoire d’un tel engin, la seconde hypothèse est crédible… C’est d’ailleurs celle que privilégie Varsovie.
C’est en effet ce qu’a affirmé Andrzej Szejna, le numéro deux de la diplomatie polonaise, sur les ondes de RMF24, ce 26 mars. C’était « un acte intentionnel visant à vérifier la solidité de la défense et la vigilance des forces armées polonaises », a-t-il en effet estimé. Il a également déclaré que l’idée d’abattre de tels missiles quand ils évoluent près d’un pays membre de l’Otan était envisagée.
Du moins, un tel « concept » serait étudié au sein de l’Alliance. Mais cela supposerait, a ajouté le responsable polonais, d’obtenir le « consentement de la partie ukrainienne » et de « tenir compte des conséquences internationales ».
En tout cas, pour M. Szejna, il n’est « pas possible que l’agresseur nous impose à chaque fois certaines règles » et il « doit s’habituer au fait que, du côté de l’Otan et des pays démocratiques, on commencera à donner un certain ton lorsqu’il s’agira de résoudre le conflit en Ukraine ».
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