Série d’empoisonnement à Vision4: Voici comment la télé a rendu hommage à son rédacteur en chef
• Vision4 a perdu deux journalistes en 24 heures
• L’un des deux était le rédacteur en chef de la chaine
• Harley Debeau Andebe a eu droit à un hommage dans le « grand reportage » de la chaîne
Dans un reportage diffusé quelques heures après sa mort, Harley Debeau Andebe qui était rédacteur en chef de la télévision a eu doit à des hommages à titre posthume.
L’homme avait, selon ses proches, été empoisonné et suivait un traitement. Mais il a fini par rendre l’âme il y a quelques jours, après d’horribles souffrances dues aux effets du poison et au traitement.
Le correspondant de la chaîne de télévision Télésud, par ailleurs rédacteur en chef adjoint de Vision4, Debeau Andebe et le correspondant de la télévision Vision 4 dans la région de l’Ouest, Jean Calvin Kamta sont morts la semaine dernière.
Dans un communiqué publié par le patron du Groupe l’Anecdote en date du 4 février 2022, l’on apprenait le décès d’Harley Debeau Andebe, « des suites de maladie ».
Quelques 24 heures après, l’on apprend que Jean Calvin Kamta, un autre journaliste de la même chaine, a rendu l’âme en plein reportage.
L’empoisonnement est un fait social qui existe depuis l’existence de l’humanité. Ces derniers temps, il ne se passe pas de semaines sans que l’on relate, ici et ailleurs, les histoires d’homicide volontaire par empoisonnement.
En jetant un regard rétrospectif sur le passé, l’on découvre que c’est par l’empoisonnement que des nationalistes upcistes avaient été assassinés en exil durant les années pré et post-indépendance. C’est aussi par l’empoisonnement que les conflits fonciers se résolvent très souvent dans les contrées rurales ou urbaines juste en raison d’un simple titre foncier.
Dans le Cameroun contemporain, l’empoisonnement est devenu récurrent. Des compatriotes de la diaspora, qui viennent séjourner au Cameroun pour passer leurs vacances ou pour des voyages d’affaires, l’apprennent à leurs dépens.
En fin d’année 2021, une jeune Camerounaise domiciliée en Europe était venue célébrer son union matrimoniale au Cameroun, mais elle n’a pu, au bout du compte, y retourner parce que décédée après un empoisonnement. Aussi y a-t-il des individus qui empoisonnent même leurs amis et leurs camarades tout simplement parce qu’ils sont jaloux de leur évolution et de leur réussite, parce qu’ils sont aigris et entretiennent la haine et les rancœurs. La propension à être frustré(e) fait en sorte que les grincheux n’arrivent pas à supporter l’ascension sociale de leurs congénères. Illico presto, les faibles d’esprit (en posture de minorité psychologique) estiment que pour survivre, il faut faire disparaître autrui, qui est envié, valorisé et sublimé. Autrui, qui est subjugué ici, qu’il ait des signes extérieurs de richesse, de pouvoir, d’autorité ou non, est, sans conteste, en position de majorité psychologique. C’est donc la guerre symbolique entre les frustrés et les personnes jalousées qui se solde, malencontreusement, par le phénomène de l’empoisonnement, solution éminemment périlleuse et fatale pour les victimes qui sont nombreuses.