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Tonga : Voici comment les populations ont exécuté un homme devant les gendarmes

• Le préfet du Ndé est toujours sous le choc

• Un homme été massacré par la population devant les autorités

• Le calme est revenu

CamerounWeb vous le rapportait. De violents affrontements ont eu lieu du 04 au 5 septembre 2021 à Tonga située dans le département du Ndé (région de l’Ouest). Selon la note d’information du Délégué départemental de la Communication du Ndé, une réunion de crise a été présidée ce vendredi 10 septembre 2021 par le préfet du Ndé Ernest EWANGO BUDU. Selon le document, l’étincelle qui a mis le feu aux poudres est bien l’agression mortelle du jeune Yoteu Éric dimanche soir et l’arrestation le lendemain d’un suspect et sa conduite à la Brigade de Tonga.

La même source indique qu’une foule enragée armée de machettes et autres armes blanches s’est rendue à la brigade de Tonga pour récupérer le présumé auteur des actes de violence de la veille. Ce dernier fut battu jusqu’à ce que mort s’en suive.

« C’est pendant son exploitation qu’un groupe de jeunes visiblement très excités, est venu réclamer la tête du suspect. Puis ils ont donné l’alerte et une foule en furie armée de machettes, gourdins et haches, qui a défoncé les grilles de la brigade, extirper le suspect. Ils l’ont mis à mort par la vindicte populaire. Non sans avoir violemment affronté, invectivé le préfet descendu sur les lieux ainsi que sa suite et les gendarmes », indique la note.
D’autres incidents ont eu lieu le lendemain dans la ville.

Des cas de vandalisme et de violence ont été enregistrés au quartier Bitchoua Nord.

« Le lendemain, trois malfrats sont allés de jour en moto dépiécer un véhicule au quartier Bitchoua Nord. Pris en flagrant délit par les propriétaires, ils vont appeler des renforts prétextant qu’ils sont agressés par une communauté. Des affrontements s’en sont suivis à l’issue desquels, ces malfrats ont réussi à fondre dans la nature en promettant de revenir pour se venger. Au cours de son intervention, le préfet du Ndé a condamné avec la dernière énergie et fermeté « ces agissements barbares et délictueux ». Il a tout aussi condamné la justice populaire, la stigmatisation d’une communauté, les discours haineux, puis a invité les populations au respect de la chose publique et d’autrui », apprend-t-on.

Le préfet aurait saisi l’occasion pour rappeler les instructions du chef de l’Etat qui consistent à recenser les étrangers qui s’installent dans la localité.

« Parmi les recommandations, le numéro 1 du Ndé figurent en bonne place, les hautes instructions du Chef de l’Etat demandant aux chefs de communautés et de villages d’ouvrir des registres et inscrire systématiquement tout nouvel arrivant dans leur communauté ou leur village, ce qui permettra une identification facile des individus », précise la note.

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