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URGENT : Paul Biya prend une pimportante décision sur la réhabilitation de la Sonara

Unique raffinerie du Cameroun, la Sonara avait suspendu ses activités, à la suite d’un incendie survenu fin mai 2019. L’ardoise colossale de la Sonara représentait 79% de la dette directe extérieure de l’ensemble des sociétés publiques

Après la signature, le 15 octobre 2021, de la convention de restructuration d’une dette de 261,4 milliards FCFA (461,3 millions $) due par la Société nationale de raffinage (Sonara) à neuf banques locales, l’Etat du Cameroun se prépare à conclure une convention du même type avec sept traders qui réclament 272,8 milliards FCFA à l’unique raffinerie de pétrole du pays. Mais, apprend-on de sources proches du dossier, « en attendant la conclusion des conventions de restructuration de la dette vis-à-vis des traders, et afin de rassurer ces derniers sur la bonne foi du gouvernement, le ministre des Finances procède aux paiements partiels des traders depuis décembre 2020, sur la base d’un tableau d’amortissement provisoire ».

Paul Biya vient d’ordonner la réhabilitation et la restructuration de la Sonara. C’est ce qui est indiqué dans un courrier du Secrétaire générale de la Pr2sidence de la République.

« En exécution des Très Hautes instructions de MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE, suite à votre correspondance d’objet et de référence repris en marge. J’ai l’honneur de vous notifier Son Très Haut Accord, pour la mise en œuvre de l’option de réhabilitation / restructuration proposée dans la cadre du Comité Interministériel dédiée à cette question telle que déclinée ci-dessous : – le redémarrage de la raffinerie dans la configuration finale du projet SONARA 2010 – l’accomplissement de toutes les mesures préalables d’accompagnement – l’exécution de cette option dans le cadre d’un Partenariat Public/Privé (PPP). Le Directeur Général de la SONARA a été instruit en ce sens par courrier séparé de ce jour. Vous voudrez bien me rendre compte de l’exécution des diligences, y afférentes pour la Très Haute Information de MONSIEUR LE PRESIDENT DE LA REPUBLIQUE », a adressé Ngoh Ngoh au ministre des Finances.


Reprise de SONARA

Mais un tableau définitif d’amortissement devrait bientôt être arrêté. En effet, révèle une source autorisée, le projet de convention de restructuration de la dette de 154,8 milliards FCFA envers le trader suisse Vitol est fin prêt. Mais l’accord ne sera conclu avec le plus gros créancier de la Sonara qu’après la validation du projet de convention par le Comité national de la dette publique (CNDP), l’avis favorable du conseil d’administration de l’entreprise pétrolière et l’élaboration de la lettre de confort à émettre par le gouvernement, en lieu et place d’une garantie souveraine.

« Si ce projet de convention obtient l’avis favorable du CNDP, les conventions avec les autres traders [six au total, Ndlr] seront élaborées sur les mêmes bases », confie une source au ministère des Finances, qui révèle l’identité des autres créanciers en passe de trouver un accord avec le gouvernement sur la dette de la Sonara. En dehors de Vitol, il s’agit de Gunvor (39,1 milliards FCFA), Mercuria (36,2 milliards FCFA), Addax (15,8 milliards FCFA), Trafigura (un peu plus de 12 milliards FCFA), PSTV (7,8 milliards FCFA), et Glencore (6,8 milliards FCFA).

Selon les termes de la convention de restructuration en attente de signature avec Vitol, et qui sera dupliquée avec les autres traders, les sept entreprises susmentionnées accepteront le rééchelonnement du remboursement de la dette réclamée à la Sonara sur une période de 10 ans, moyennant un taux d’intérêt hors taxes de 5,5% par an. Les remboursements se feront sur les ressources collectées et reversées dans le compte spécial « Soutien à la raffinerie » domicilié à la Banque des Etats de l’Afrique centrale (Beac). Pour garantir le renflouement continu de ce compte spécial pendant toute la période convenue pour les remboursements, le gouvernement s’engage à garder la ligne « Soutien à la raffinerie » dans la structure des prix des produits pétroliers, jusqu’à l’extinction de la dette en cours de restructuration.

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